La sclérose en plaques

La sclérose en plaques (SEP) est une maladie inflammatoire du système nerveux central qui touche environ 120 000 personnes en France, dont 3 000 nouveaux cas chaque année. Les principaux symptômes sont : la fatigue, les troubles visuels (névrite optique), les troubles de la coordination, les troubles cognitifs, les troubles émotionnels.

Cette maladie se manifeste par une attaque du corps humain sur sur la myéline, protection située autour de l’axone des nerfs. Une fois la myéline endommagée, ses lésions se retrouvent dans le corps humain. Leurs taille ainsi que leur localisation provoquent un dysfonctionnement de l’information transmise dans le corps. La SEP peut connaître des phases de “poussées” puis d’accalmie. C’est la SEP récurrente/rémittente.

D’autres cas existent, avec une aggravation à évolution constante de la maladie sans accalmie (10 à 20% des cas).

Généralement, après plusieurs années, la SEP récurrente/rémittente évolue pour connaître une aggravation constante où les phases d’accalmie disparaissent. C’est la SEP secondairement progressive.

Des causes majoritairement génétiques, mais aussi des facteurs aggravant tels que l’obésité, le tabagisme actif et passif, le manque d’ensoleillement, le manque de vitamine D, favorisent l’apparition de la maladie.

Les traitements qui existent aujourd’hui ne permettent pas de faire disparaître la maladie, simplement d’en atténuer les symptôme en réduisant l’aggravation de la maladie ou en accélérant la guérison après une phase de “poussée”.

Le cannabis médical a été étudié comme traitement de la maladie. On peut citer, entre autres, les études suivantes :

• Kavia, 2010 : sur 135 patients étudiés, le le Nabiximols était efficace contre la nycturie, les symptôme de la vessie hyperactive, l’urinage quotidien

• Rog, 2005, : concernant la douleur et les tremblements, le nabiximols était efficace pour réduire la douleur centrale (douleur initiée ou causée par une lésion primaire ou un disfonctionnement du SCN) mais n’était pas efficace pour réduire les spasms (Collin 2007)

• Shaheen E Lakhan 1, Marie Rowland, 2009 : les extraits de THC et de CBD combinés peuvent apporter un bénéfice thérapeutique pour des symptômes de spasticité liés à la SEP. En revanche, aucun changement significatif n'a été constaté dans les évaluations post-traitement. Toutefois l’évaluation de la douleur s’améliore à l’issue du traitement.

Bien que le cannabis médical ne soit pas une solution thérapeutique miraculeuse, il peut constituer dans certains cas et chez certaines personnes une solution efficace qui améliorent leur qualité de vie, tout en réduisant les effets secondaires des traitements médicamenteux conventionnels.

Enfin, il y a bon espoir pour les personnes atteintes de SEP, puisque d’après les conclusions de l’ANSM sur l’expérimentation du cannabis médical “il est observé une amélioration significative sur la spasticité douloureuse ainsi qu’une diminution du nombre de spasmes et de la raideur”.